top of page

Parce que nous avons tous 17 ans

Dernière mise à jour : 14 déc. 2023

... Sauf si nous en avons 10. Mais in fine, c'est la même chose.



Aujourd’hui, j’ai 17 ans et je viens de passer mon BAC.

Pourtant je prends ma voiture, vieille routière que je suis. Cette voiture qui m’a emmené travailler, m’occuper de mes enfants ou prendre du bon temps. Cette voiture dans laquelle j’ai fait 200 000 kilomètres. Ma petite automobile qui m’a vu papoter et pleurer, qui m’a entendu rire et chanter. Aujourd’hui, je monte dedans et j’ai 17 ans. Et comme elle me connaît bien, presqu’instantanément, elle se met à jouer « Dream On » d’Aerosmith, sans même que je ne lui en fasse la demande. Troublant hasard, alors que je suis justement en train de penser à nos bagarres avec les garçons pour savoir quelle version est la mieux. C’est B. qui a gagné avec je ne sais quel Live… Je crois que je pense à vous 2, les inséparables M. et B., à chaque fois que j’entends ce morceau. Invariablement, un beau sourire se pose sur mes lèvres à son écoute.

Aujourd’hui, j’ai 17 ans et je viens de passer mon BAC.

La dernière fois que je vous ai vus, c’était lors de notre dernier jour de classe avant les épreuves. Il y a quelques jours donc!

Dans ma petite automobile, je ressens l’impatience de vous retrouver, l’insouciance de ma jeunesse et la plénitude de n’être que dans l’instant présent, parce que le futur attendra! Après tout, je n’ai que 17 ans et tout ce qui m’importe c’est danser et voir mes potes!




Mais aujourd’hui, j’ai 45 ans et mon BAC, je serais bien incapable d’en repasser les épreuves!

J’ai 45 ans et je suis restée 28 ans sans vous voir, les copains. Comme d’habitude, c’est la pétillante C. qui a réussi cet exploit de presque tous nous réunir.

J’ai 45 ans et je roule vers mes potes de lycée, comme si nous nous étions quittés il y a quelques jours.

J’ai 45 ans et bien que mon corps porte le poids d’une vie de danse avec son lot d’accidents aux conséquences irrémédiables, je le sens léger comme une plume et capable de prouesses insoupçonnées. J’ai 45 ans et je me souviens comme il est bon de n’être que dans l’instant présent, sans toutes ces pensées parasites qui me submergent depuis que je suis « devenue grande ».

J’ai 45 ans et malgré des traumatismes récents et plus anciens à l’âme, la légèreté et la plénitude de mes 17 ans ont envahi mon corps, ma tête et mon coeur…


Ça vous dit quelque-chose cet alignement corps - tête - coeur?

Ça vous rappelle quelque-chose ces sensations physiques, mentales et émotionnelles liées au son d’une musique ou d’une voix, à l’odeur d’une fleur ou d’une personne, à la saveur d’un met, à la beauté d’un paysage, à la texture d’une matière?


Aujourd’hui, je n’ai plus 17 ans depuis longtemps.

Aujourd’hui j’ai 45 ans, mais toutes ces sensations associées à mes 17 ans sont ancrées en moi comme des ressources.

Avec la sophrologie, j’ai appris à les identifier, à les ressentir pleinement à nouveau, et à en faire une force dans un quotidien parfois nébuleux.

Il n’est nullement question de se plonger dans une nostalgie larmoyante d’un passé révolu. Bien au contraire. Tous ces chemins par lesquels nous sommes passés, toutes ces routes que nous avons empruntées, toutes ces voies - même celles qui se sont avérées sans issue - ont enrichi l’ensemble de notre être.

Sans faire fi des souffrances passées ou présentes, mais en apprenant à les accueillir, la sophrologie aide, entre autre chose, à faire le calme en soi. Elle nous permet d’arrêter les bruits parfois incessants de notre tête, pour nous re-connecter à nous-même. Nous re-connaître dans nos richesses et nos ressources pour pouvoir appréhender nos fragilités (qui ne sont peut-être pas que cela… Mais ça, c’est un autre chapitre!)


Aujourd’hui, dans la plénitude de mes 45 ans, je vous souhaite une belle journée à la re-découverte de vous-même. Un nouveau jour empli de ces sensations qui font de vous un être immensément riche.

 
 
bottom of page