La vie n'est que mouvement, et c'est tant mieux!

L’on demande toujours à l’enfant « Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand? ».

La réponse se fait systématiquement sur un choix de métier.

On ne lui demande jamais « Qui veux-tu être quand tu seras grand? » ou « Que veux-tu vivre quand tu seras grand? ». Je crois qu’en tant qu’enfants devenus grands, ce petit être nous surprendrait et nous apprendrait beaucoup si nous ne cloisonnions pas la grandeur de sa parole par la formulation de nos questions.

Notre vie se résumerait-elle à ce choix? Se mettre sur les rails de la "réussite"? Une résolution professionnelle, qui, bien souvent évolue au fil du temps… Pas forcément par décision affective d’ailleurs, mais par des contraintes qui nous viennent de l’extérieur. Des sommations plus ou moins bien vécues qui « forgent le caractère ». Et ça continue tout au long de notre vie, comme si nous étions dans une machine à laver, programme doux pour certains, essorage 1400 tours/minute pour d’autres. Petit linge balloté par les aléas de la vie.

Apprendre à l’enfant à mieux se connaître, à s’approprier sa propre personne dans la bienveillance et l’écoute de soi, lui permettrait pourtant de trouver un chemin de vie qui lui correspond. SON chemin de vie, et pas celui imposé par la projection de ce que les autres ou la société attendent de lui. Ce que nous sommes ne se résume pas à notre métier, notre situation sociale. Nous avons tous tellement de richesses intérieures! Nous sommes tous un enfant qui s’apprend jour après jours, comme il apprend à marcher.

Il n’est jamais trop tard. Jamais trop tard pour entendre son enfant intérieur, pour s’apprivoiser soi-même, apprendre à se connaître, à s’écouter. La voie du bien-être demande parfois d’observer les choses avec une perspective différente de celle que l’on a l’habitude d’avoir. Des prises de distance afin de laisser l’opportunité à de nouvelles rencontres. Et quelle plus belle rencontre de s’aligner physiquement, mentalement et émotionnellement à soi-même? La vie n’est que mouvement, et c’est tant mieux! Mais pour pouvoir accueillir toutes ces variations, qu’elles nous viennent de l’extérieur ou de notre propre évolution, il est important de parfois pouvoir faire silence. Trouver le calme et la paix intérieure. Et cela arrive le jour où l’on réalise que ce n’est pas un travail, une personne, ou n’importe quelle entité extérieure qui nous apportera ce que l’on cherche ou « attend de la vie ». La vie nous est offerte, ne serait-ce pas alors à nous de lui offrir de la vivre pleinement, plutôt que d’attendre d’elle qu’elle fasse de nous ce qu’elle veut?

Car non, nous ne sommes pas qu’un choix professionnel, une situation sociale. Nous sommes des flux inconstants et soyons heureux de l’être!